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  • 2 févr. 2022
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 mars 2022

Droit d'expression de février 2022


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Le dernier numéro du Fontanilois rend compte de nombreuses manifestations culturelles : une exposition, un focus sur l’Atrium et son programme, un spectacle de contes, le concert de Noël par l’école de musique, le Théâtre par Artémuse, le festival « Les Clefs de l’Aventure ».

Pour autant, notre commune est-elle porteuse d’une véritable politique culturelle ?

La municipalité verse bien des subventions aux associations culturelles, mais qu’est-il fait pour susciter des projets communs ? Pour éviter les activités en doublon ? Pour aider les associations en difficulté faute de bénévoles ? un « bénévolat-dating » organisé régulièrement pourrait par exemple dynamiser le recrutement.

La culture ne peut se résumer à des livres-chevalet certes intéressants mais dont le contenu ne varie guère, à une liste de « défis » séduisants mais peu valorisés ou bien encore à de jolies photos accrochées aux lampadaires, sans explications.

Pour être vivante et attractive, la culture doit être rencontre, mouvement, s’inscrire dans la durée, elle ne peut se contenter d’être une vitrine.

Il faut instaurer une synergie, faire émerger des projets communs (rencontres débat sur des sujets de société, cinéma en plein air…), être inventifs, conjuguer talents et savoir-faire de tous. Un journal des associations pourrait se faire l’écho de cette dynamique incarnant un lien véritable entre les acteurs de la vie associative.


2022, année de la Culture au Fontanil ?

 
 
 

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La nuit, c’est la moitié de la vie, de nos vies. Chaque jour, la vie est un cycle nourri autant par le jour que la nuit.

Les humains ont bouleversé cette alternance naturelle en développant de manière disproportionnée l’éclairage artificiel. Cela n’est pas sans conséquences.


1. La pollution lumineuse, qu’est-ce que c’est ?


La pollution lumineuse est la présence nocturne de lumière ayant des conséquences sur la faune & la flore, les écosystèmes et la santé humaine.

Dans les années 1970-1980, l’excès de lumière émise par les éclairages commence à être qualifié de nuisance lumineuse » ; elle inonde les villes et de plus en plus la campagne, atténuant la limpidité du ciel étoilé, jusqu'à le masquer de la vision à l'œil nu.

À partir des années 1995, les chercheurs parlent de pollution en mettant en évidence les impacts sur la santé, la biodiversité et le climat.

Les causes de cette pollution semblent évidentes : l’augmentation conjointe de la production électrique, de l'offre en éclairage et la demande de sécurité (de la part du public et des élus). Les politiques d'éclairage public ont conduit à une augmentation du halo lumineux. Les enjeux commerciaux, électoraux et d'image alimentent l'augmentation des éclairages. Enfin, l'éclairage public des rues a longtemps été réalisé avec des luminaires de grande puissance ou qui n'étaient pas conçus pour limiter les émissions vers le ciel (luminaires en forme de boules).

Les conséquences de cette pollution sont multiples :


- Sur la biodiversité : il faut rappeler que les êtres vivants, faune et flore, ont besoin de cette alternance Jour et nuit. L’éclairage artificiel perturbe leurs fonctionnements (ex : la lumière artificielle retarde la chute des feuilles…) Alors que la biodiversité est déjà mise à mal et que la 6ème extinction est confirmée par les scientifiques*, toutes les actions pour limiter les pollutions doivent être une priorité.

- Sur la santé humaine : La lumière artificielle perturbe le rôle essentiel de l'horloge interne, le sommeil et peut générer des troubles de la vision.

- Sur les consommations d’énergie : d’après l’ADME, 30 à 40 % des pertes d’énergies des communes sont liées à l’éclairage public. Évidemment, cela génère du C02, qui accélère le dérèglement climatique, et des déchets qui consomment eux-mêmes de l’énergie pour être traités. Cela a également un impact financier non négligeable.

2. Une charte pour la Métropole grenobloise, ça va changer quoi ?

Le 7 juillet dernier, 23 communes de la Métro ont signé une charte pour limiter la pollution lumineuse.

L'ambition est de réduire de 60% la consommation énergétique de l’éclairage public et d’atteindre l’extinction nocturne de 25 % des points lumineux à l’horizon 2035. La Métropole estime que cela représentera 7 600 MWh de consommation d’énergie en moins par an à l’horizon 2025 et près de 11 000 MWh en 2035, soit une économie annuelle d’1 à 2,2 millions d’euros.

Soutenu par l’ANPCEN**, la charte donne certains principes : ne plus étendre des zones éclairées, supprimer les éclairages inutiles, concevoir le « juste éclairage », généraliser des politiques d'extinction et de variation.

A travers cette charte, la métropole s’engage dans une vraie démarche de réduction de cette pollution lumineuse sur son territoire.

3. Et au Fontanil, nous en sommes où ?


La question a été posée à M. Dupont-Ferrier en conseil municipal le 21/09/2021, il a répondu qu’il n’était pas favorable à déployer une telle politique. Selon lui, les citoyens ne sont pas prêts, et cela poserait des problèmes de sécurité. Pourtant des études en cours portent sur les liens entre sécurité, criminalité, cambriolage et éclairage, et elles bousculent quelques idées reçues : en France, 80 % des cambriolages ont lieu en plein jour, et seulement 20 % de nuit !!


Cependant, notre maire a accepté qu’un groupe de travail sur le sujet se réunisse «dans quelque temps» pour réfléchir à la question et faire des propositions. Pourtant, depuis le mois de septembre, nous n’en avons pas vu la couleur !!

L'éclairage public coûte en moyenne 24€/ an /hab et représente 40% de coût d'énergie d'une commune. Agir sur ce poste budgétaire, c'est faire preuve de gestion irréprochable!


Les espèces nocturnes rendent des services gratuits ainsi les chauves-souris mangent jusqu'à un tiers de son poids de moustique tous les soirs soit environ 3000.

Au moment où nous combattons les moustiques, sachons utiliser la nature à notre bénéfice. (Lien vers le document Région Ile de France ci-joint)


Notre commune, située dans le Parc naturel Régional de Chartreuse, lui-même engagé dans une lutte contre la pollution lumineuse, éclaire toute la nuit le Rocher du Cornillon à certaines périodes de l’année. Les impacts sur la biodiversité ont-ils été mesurés ? Il est sûr qu’ils ne sont pas négligeables. Alors que le Parc Régional s’engage à aider les communes, aussi bien techniquement que financièrement dans cette transition, qu’attendons-nous pour engager le dialogue avec le Parc ?

Leur remplacement par des LED est en cours mais les anciens éclairages sont encore majoritaires sur la commune, alors qu’ils sont extrêmement consommateurs d’énergie et ne sont pas adaptés pour limiter le halo lumineux. De plus, très souvent, les éclairages sont très (trop) proches.

Beaucoup de solutions existent : limiter la durée de l'éclairage (horloge) ; n’éclairer que lorsque c’est nécessaire (détecteur de présence), réduire la sur-illumination (diminuer l’intensité, m'éclairer qu’1 sur 2, l’orientation du halo lumineux), … Beaucoup d'associations, d’organismes d'État (dont la Métro et le Parc Régional cité plus haut) sont là pour accompagner les communes dans cette transition.

Encore faut-il en avoir l’ambition !! Qu'attendons-nous pour agir ??

Nous souhaitons une approche renouvelée de l’éclairage, en concertation avec les habitants. C’est en étant au plus proche des besoins des habitants que nous pourrons proposer une solution gagnant/gagnant pour les habitants, le climat et les finances communales.

La vie a besoin de la nuit, et la Nuit a besoin de vous.

Engagez-vous et demandons tous à la municipalité de s’engager dans la lutte contre la pollution lumineuse.


· la notion de 6ème extinction : lien vers un article du blog ou un site référence : https://www.nationalgeographic.fr/animaux/2019/04/sixieme-extinction-de-masse-un-million-despeces-seraient-menacees.

**l’ANPCEN : Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes.

 
 
 

Dernière mise à jour : 29 janv. 2022


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Un rappel des faits, notre analyse* et nos questions !



Le projet d’agrandissement de l’école a été envisagé dès 2016. Il devait se faire sur le terrain qui se situe derrière l’école maternelle (propriété Giraud, délibération du Conseil Municipal de Novembre 2016).

Cette solution a été très vite écartée en raison du coût d’achat du terrain jugé trop élevé.

Une deuxième solution a été envisagée : création d’un étage sur le bâtiment existant.

Il a été fait appel à un cabinet d’étude pour estimer le coût d’une extension en étage sur le bâtiment existant. Les travaux ont été évalués autour d’1,7 millions d’euros, en 2018.

La majorité municipale a donc décidé de lancer une consultation de maîtrise d’œuvre pour élaborer et suivre ces travaux, sur la base d’un budget de 1,7 M€.

Le cabinet de maîtrise d’œuvre (Moe) Thierry Dubuc, Architecte a remporté l’appel d’offres, pour un montant de 170 000€. Le marché a été notifié le 04 février 2020 en conseil municipal.

Ce montant (10% du montant estimé des travaux) correspond à ce qui est pratiqué habituellement pour ce type de mission.

Le Moe s’est mis au travail et a conçu un projet. Cependant celui-ci ne prévoit pas une extension d’un étage mais une démolition complète de la partie de bâtiment concernée et une reconstruction sur deux niveaux.

Cette solution a été choisie car la structure du bâtiment existant n’aurait pas été assez solide pour supporter la création d’un étage supplémentaire.


Il est surprenant que cette découverte n’ait pas été faite plus tôt, notamment par le premier cabinet d’étude.

Il semble évident que le budget pour ce type de travaux ne peut pas être le même que pour la construction simple d’un étage.

Pourquoi ces points n’ont-ils pas été discutés par tous les élus et les services de la mairie ?


Le Moe a continué ses études et a lancé la consultation des entreprises pour l’attribution des travaux.

Lors du conseil municipal de décembre 2020, il a été annoncé que le montant des travaux s’élèverait à 2,7 M€, soit 1 M€ de plus que l’estimation initiale. (Confirmation dans l’article du DL du 5 janvier 2021)

Les travaux préparatoires sont lancés en février 2021, et les travaux de démolition démarrent en avril 2021, comme annoncé par la majorité municipale dans sa présentation du planning.

Cependant, suite à la notification des marchés aux entreprises, le montant des travaux ayant évolué, le Moe présente un devis de prestations complémentaires à son offre initiale, d’un montant de 95 000€, soit une plus-value de 58% par rapport à son devis initial. En cas d’accord, cela lui permettrait d’avoir des honoraires de 265 000€, soit à peu près 10% du montant des travaux.

Cela pose problème car le code des marchés publics stipule que les avenants ne peuvent pas dépasser 50% du montant initial, et doivent être justifiés.

La majorité municipale décide de prendre conseil auprès d’avocats pour trouver une solution.

La solution trouvée est de mettre fin au contrat avec le Moe, en lui payant la partie réalisée.

La gestion des missions du Moe est donc confiée en interne à la responsable des services techniques. Elle sera épaulée par la société CCG, à qui est attribuée une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO), en plus de la mission d’OPC (Ordonnancement, Pilotage et Coordination) qu’elle avait déjà sur le projet.

Ce sera donc la responsable des services techniques de la mairie qui aura en charge le suivi technique et financier des travaux. Cela va lui demander un investissement important en temps, en supplément de ses missions habituelles.

Est-il pertinent de prendre ce type de risque sur un projet de cette importance, un bâtiment qui sera utilisé pendant de longues années ?


En termes de planning, les travaux ont été interrompus dès le mois de juin. Ils ont repris tout doucement en décembre. Nous sommes donc sur un retard de 6 mois.

La majorité municipale assure que les élèves rentreront dans les nouveaux locaux en janvier 2023, au lieu de septembre 2022, soit 4 mois de décalage.

Il y aura de toute façon d’autres travaux après le déménagement : démontage des bâtiments modulaires et réfection de la cour.

Tout cela questionne !

. La solution initiale (extension sur terrain Giraud) a-t-elle été sérieusement étudiée ?

Elle aurait permis de ne pas toucher aux bâtiments existants, de construire de plain-pied, de ne pas perturber le fonctionnement de l’école pendant la phase travaux, de réduire les coûts annexes (location des modulaires, réfection de la cour…)


. La procédure utilisée (appel d’offres de Moe) a-t-elle été la bonne ?

Un concours d’architecte aurait permis de sélectionner un architecte avec son projet, son budget et la mission de Moe associée. Il n’y aurait pas eu de demande d’honoraires supplémentaires et donc pas d’interruption de chantier. Cette procédure aurait été plus longue et les travaux auraient donc démarré un peu plus tard ; mais sans risque de se retrouver « sans pilote dans l’avion » et de devoir interrompre le chantier.


. Une négociation avec Thierry Dubuc, Architecte, a-t-elle été tentée pour abaisser les honoraires supplémentaires sous le seuil des 50% règlementaire ?


* Notre analyse est faite en fonction des informations en notre possession. Ces informations sont forcément fragmentaires du fait de la gestion peu transparente de la majorité municipale dans ce dossier

Révéler le Fontanil, Janvier 2022.


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